Stratégies pour la dispersion de spores fongiques
La section Côte d'Azur de la SFP organise le lundi 15 janvier, 18h00, une conférence grand public. Elle aura lieu à l'Université Nice Sophia Antipolis, Campus Valrose, Amphithéâtre de Biologie (Arrêt tramway : Valrose Université). Pour participer à cette conférence, l'entrée est gratuite mais l'inscription est obligatoire pour les personnes n'ayant pas accès au campus : https://www.weezevent.com/strategies-pour-la-dispersion-de-spores-fongiques et présenter le billet à l'entrée du campus ainsi qu'une pièce d'identité.
A l'occasion de cette conférence, nous aurons l'immense plaisir d'accueillir Agnese Seminara, Chargée de Recherche CNRS. Agnese Seminara effectue ses recherches à l'Institut de Physique de Nice et ses travaux viennent d'être récompensés par l'attribution de la Médaille de bronze du CNRS.
Stratégies pour la dispersion de spores fongiques : à partir de l’optimalité, à travers la coopération, jusqu’à l’incertitude.
Les champignons sont parmi les pires menaces et en même temps les composants les plus fondamentaux de nombreux écosystèmes. Les maladies fongiques émergentes provoquent certaines des extinctions les plus sévères jamais observées chez les espèces sauvages, et les agents pathogènes des cultures mettent en péril la sécurité alimentaire. Mais les champignons sont aussi des symbiotes et décomposeurs sans lesquels les écosystèmes ne pourraient pas fonctionner.
Les champignons n’ont pas de pattes ou d'ailes pour la locomotion, mais ils se déplacent régulièrement même à travers les océans en dispersant leurs spores. La plupart des champignons utilisent des mécanismes de décharge spectaculaires pour accélérer les spores à des taux de 100 000 g, 100 000 fois plus importants que l’accélération gravitationnelle (un astronaute accélère au maximum à quelques g). Le mécanisme de décharge est optimisé pour assurer que les spores soient dispersées loin du champignon, afin de trouver des conditions plus favorables. Les spores forment une espèce de peloton microscopique, ce qui leur permet d’aller beaucoup plus loin. Ces spores communiquent à travers une onde de compression qui lui permet d’une part de se coordonner pour partir toutes en même temps, et d’autre part d’imposer la coopération et d’éliminer les tricheurs.
Les champignons contrôlent donc la décharge de leurs spores avec une très grande précision, mais une fois dans l’atmosphère, les spores suivent des trajectoires aléatoires, inconnues par les champignons. Que faire alors ? Nous étudions en ce moment les prévisions météo qu’un champignons peut faire pour essayer de libérer ses spores au moment le plus propice. Les réponses à ces questions vont améliorer notre capacité de prévision des invasions de pathogènes ainsi que la compréhension de la réponse biologique à l’incertitude.
Cette conférence est destinée au grand public, aux esprits curieux !
Contacts:
Élisabeth Lemaire et Wilfried Blanc (@unice.fr).
Section Côte d'Azur de la Société Française de Physique.
De 18:00 à 20:00