Hasard et intuition dans les découvertes scientifiques
Invités
Sylvie CATELLIN, sémiologue, Maître de conférences honoraire à l’université de Versailles St Quentin
Elle
s’intéresse aux modalités de la découverte, et plus particulièrement au concept
de sérendipité, sur lequel elle a publié un livre : Sérendipité. Du
conte au concept, Seuil, coll. « Science ouverte », 2014.
Ne pouvant être présente pour cette soirée, Sylvie Catellin dialoguera en visio avec vous.
Rémi BLANCON, Professeur d’Université – UFR Sciences, Technologies, Santé – Environnement Méditerranéen et Modélisation des AgroHydrosystèmes – Département Physiques
La découverte renvoie à quelque chose de caché ou d’inconnu. Or ce que l’on ne connaît pas, on ne peut pas le chercher puisqu’on ne sait pas ce qu’il faut chercher (paradoxe de Ménon). Une découverte est toujours inattendue. Et si elle est attendue, ce n’est pas vraiment une découverte.
Doit-on alors se tourner vers le hasard et l’intuition ?
Le concept de sérendipité apporte une réponse à cette question. A l’origine, la sérendipité est la faculté de découvrir par hasard et sagacité ce que l’on ne cherche pas (Horace Walpole, 1754). Elle part du principe que la découverte peut se faire grâce au hasard et à la sagacité du chercheur.
Quelle est la place laissée au hasard ?
Est-ce que le hasard suffit ?
Qu’est-ce qui distingue alors la sérendipité de tout autre mode de découverte ?
Puisque par définition, on ne « découvre » que ce que l’on ne cherche pas, toute découverte n’est-elle pas une réconciliation de la raison et de l’intuition ?
Comment mettre en place une politique de recherche qui favorise la sérendipité, la liberté personnelle et l’exploration ?
Le pass sanitaire sera demandé à l’entrée.
De 20:30 à 22:30