Café Science

CANNABIS, ANGE OU DÉMON?

Controversation organisée en partenariat avec Tous Chercheurs  http://www.touschercheurs.fr

Les Controversations sont des débats entre deux experts de points de vue divergents ou différents sur des questions de science & société.

Invités

Olivier MANZONI

Directeur de recherche Inserm en Neurosciences.

Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (Inserm/AMU).

Après une thèse de Neuroscience à l'Université de Montpellier et une formation post-doctorale en Californie et dans l'Oregon, Olivier MANZONI s’est intéressé à la physiopathologie neuronale.  Directeur de Recherches INSERM à l'institut de Neurobiologie de la Méditerranée (Marseille) et Directeur du laboratoire international associé CannaLab (INSERM & Indiana University, USA), ses travaux de recherche portent sur les bases synaptiques des comportements socio-émotionnels, et l'influence des facteurs environnementaux et génétiques et des différences sexuelles sur le développement du système nerveux central.

 

Le cannabis est connu pour ses vertus médicales depuis des milliers d’années.  Fort des avancées de la recherche fondamentale et clinique, le voile se lève peu à peu sur le potentiel thérapeutique de cette plante, et de ses composants naturels. Cependant l’usage du cannabis est essentiellement récréatif et cet usage est extrêmement répandu. Tout ce qui est fait en excès est mauvais. Si l’on compare aux opiacées et à la cocaïne, le cannabis est moins dangereux, mais cela ne veut pas dire qu'il soit inoffensif

  Anne-Laure PELISSIER

Professeur des Universités et Praticien Hospitalier dans le service de Médecine légale.

Centre Hospitalier Universitaire Timone, Marseille (APHM/AMU).

Anne-Laure PELISSIER est médecin biologiste, responsable du Laboratoire de Toxicologie Médicolégale du Service de Médecine Légale et expert près la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.

  Le cannabis est la substance illicite la plus consommée en France. Son usage peut entraîner des troubles de la mémoire, une altération des perturbations temporo-spatiales et des performances psychomotrices qui rendent très dangereuses les activités dites « à haut degré de vigilance », telles que la conduite automobile. D’autre part, sa consommation régulière à l’adolescence, période où le cerveau est encore en maturation, pourrait participer au développement de certaines pathologies telles que la schizophrénie.