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Astronomie

Des petites planètes en orbite autour d'étoiles naines rouges ont été détectées

Publié par OSU Institut Pythéas - Membre du Réseau Culture Science Sud, le 13 février 2023   690

Une équipe internationale, qui implique des laboratoires CNRS-INSU (voir encadré), a mené une étude ayant permis la découverte et la caractérisation d'une nouvelle planète baptisée TOI-1695b. À peine deux fois plus grosse et six fois plus massive que la Terre, et un peu moins grosse que Neptune (d'où sa désignation de sous-Neptune), elle fait le tour de son étoile naine rouge en seulement trois jours. Son atmosphère contient très probablement de grandes quantités d'hydrogène, d'hélium et de vapeur d'eau. Cette découverte va notamment aider les chercheurs à mieux comprendre comment de telles planètes, absentes de notre système solaire, peuvent devenir au cours de leur formation, des planètes gazeuses pour certaines, ou des planètes rocheuses pour d'autres, malgré des masses initialement similaires.

La découverte et la caractérisation de TOI-1695b ont été rendues possible grâce à deux instruments, le spectropolarimètre SPIRou et le satellite TESS. SPIRou a la particularité d'observer dans l'infrarouge, ce qui permet la recherche de planètes autour d'étoiles plus petites : les naines rouges1 , les plus nombreuses dans notre galaxie. L'extrême stabilité de SPIRou permet en particulier de détecter les minuscules mouvements de l'étoile induits par les planètes en orbite, et d'en déduire la masse de ces planètes : un tour de force pour cet instrument cryogénique refroidi à la température de l'azote liquide (-200°C). 

Il y a quelques semaines, l’équipe avait annoncé la découverte et la caractérisation de la sous-Neptune TOI-1759b et de la super-Terre TOI-1452b, également en orbite autour d'étoiles naines rouges. La taille de ces nouvelles planètes est comprise entre 1,7 et 3,1 fois celle de la Terre, et leurs masses entre 5 et 7 fois celle de la Terre. Il s'agit donc de planètes intermédiaires entre la Terre et Neptune, mais beaucoup plus proches de leurs étoiles hôtes. Ces découvertes confirment que de telles planètes, bien qu'inexistantes dans le Système solaire, sont très abondantes dans notre galaxie.

Contact

Guillaume Hébrard, Chercheur CNRS à l'Institut d'astrophysique de Paris (IAP)

Jean-Francois Donati, Chercheur CNRS à l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP)

Flavien Kiefer, Post-doctorant de l'Observatoire de Paris au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA)

Retrouvez ce communiqué de presse sur le site de l'OSU Institut Pythéas.